
Solitude
La foule est joyeuse, les chants claquent au vent
les drapeaux grenats flottent, les trompettes raisonnent
Elle s'invite à la fête une matinée d'automne
Silencieuse et sournoise, elle s'installe lentement
Elle fige mon âme, épouse mon corps
Le bruit des tribunes est mon désert intérieur
Elle est inodore et presque indolore,
Le doute doucement laisse place à la peur
Mon corps s'exprime et ma voix porte
Mes compagnons ne me voient pas
obnubilés par la cohorte
des adversaires qui pressent le pas
Je garde donc les lèvres serrées
Comme pour avaler l'amertume
prenant sur moi, les quolibets
cherchant à dissiper la brume
Solitude quand tu me tiens...